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Interview de Nicolas LELIEVRE, coordinateur BIM

Présentation

Nicolas LELIEVRE a commencé à modéliser en 3D en 2010 (Revit structure et Revit MEP) sur 1 grand projet international pour le lot bardage extérieur : le MOROCCO MALL (190 000 m2 de surface commerciale 360 000m2 surface totale). Depuis, il n’utilise plus du tout AutoCAD.

En 2012, il intègre INGEROP en Alsace. On lui confie alors l’une des premières prestations de modélisation 3D pour l’Hôpital de Hautepierre sur Revit (tous corps d’état confondus). Il s’agissait d’un projet phare, le premier projet intégralement modélisé en 3D pour la région Alsace. Nicolas LELIEVRE a ensuite été sollicité pour former les collaborateurs d’INGEROP à Revit (organisation, modélisation structurelle) sur le territoire national (une quarantaine de personnes). En parallèle, il s’implique dans de la R&D sur Revit pour la modélisation d’ouvrages d’arts sans passer par Dynamo et écrit 2 ouvrages de 150 pages.  Rapidement il passe de la modélisation 3D Structure à la modélisation TCE puis au BIM management et à la synthèse 3D

Puis, Nicolas LELIEVRE se voit confier une mission d’AMO BIM pour la restructuration et l’agrandissement pour la DGFIP cités administratives de Colmar Strasbourg et Mulhouse. L’un des plus grands projets en termes d’acquisition de l’existant (une trentaine de bâtiments scannés et remodélisés : réseaux enterrés compris).  Il est donc amené à faire de la R&D sur les systèmes d’acquisition et se spécialise en photogrammétrie pour le service AMO d’INGEROP.

En 2020, Nicolas LELIEVRE quitte INGEROP avec l’envie de former sur Revit et de transmettre son savoir-faire. En 2021 il signe un contrat pour la modélisation du lot peinture du parc des expositions de Strasbourg (25000m2). Les projets s’enchaînent ensuite dont la coordination BIM auprès d’entreprises.

Les projets

Sous la marque Option BIM, il intervient en tant que coordinateur BIM sur des projets de 50 à 150 millions d’euros et propose ses services à des groupes qui recherchent un prestataire externe pour la coordination ou le BIM management. Ses différents projets sont surtout basés sur la région strasbourgeoise, mais également en Bretagne, à Paris, Marseille, Monaco, dans les pays francophones (Mayotte, Réunion) et tout cela en télétravail.

Il travaille régulièrement avec un réseau d’entreprises sur des projets très divers :

  • conception en structure, en CVC, en électricité pour des hôpitaux, écoles, maisons de retraite, labo pharmaceutique,
  • mais aussi exécution en électricité, corps d’états architecturaux (menuiseries, métallerie) technicentre (CVC plomberie, électricité), modélisation 3D en structure

et enfin synthèse technique et architecturale avec Navisworks, compléments BCF

Pourquoi le BIM ?

Au début, en 2010, la modélisation 3D était souvent prônée pour un aspect visuel : comment les plans allaient s’intégrer dans le projet d’architecture.

Pour optimiser le temps de modification, simplifier les échanges avec les corps d’état techniques, fiabiliser les études et la synthèse.

« A partir de ma collaboration avec INGEROP, nous avons vraiment franchi le cap du BIM pour optimiser le temps de travail, le coût global du projet et diminuer le coût des reprises (longues avec AutoCAD et sources d’erreurs et d’oubli.

A l’époque, les vues en plan, la modélisation 3D associées au BIM ont généré une nouvelle organisation pour permettre un contrôle visuel 3D. Il s’agissait de permettre aux intervenants d’un projet d’accéder à une vue 3D pour se projeter sur la réalisation sur le chantier.”

Depuis 2012, au-delà de la modélisation 3D avec bibliothèques de familles et gabarit, Nicolas LELIEVRE a mis en place une trame d’échanges, de questions pour les intervenants sur le projet. C’était l’amorce d’un travail collaboratif efficace et fonctionnel. Cette liste permet aux chefs de projet de mettre en place les éléments nécessaires à chaque étape pour démarrer le projet.

De 2014 à 2017, le BIM est utilisé pour récupérer les métrés et préparés les DPGF. Des couches supplémentaires sont ajoutées à la modélisation 3D : nomenclatures précises, CCTP, phasage.

En 2017 les clients commencent à s’intéresser à l’exploitation-maintenance pour la GTC, commandes de matériel luminaires, interface avec leurs logiciels de gestion interne, services techniques.

« On rentre plus dans les détails : paramètres partagés, paramètres de projet, export de jeu de propriétés dans Revit pour classer les IFC et ce qui va être récupéré. Si la gestion et le suivi sont bien réalisés, on peut récupérer les informations pour l’exploitation. »

Aujourd’hui Nicolas LELIEVRE utilise le BIM pour faire de la réalité virtuelle et réalité mixte. Il utilise Twinmotion pour la synthèse et pour des rendus à destination des clients. 

Il observe un gain de temps en modélisation 3D avec Revit de 15 à 20% sans compter le temps gagné en ingénierie ensuite.

« Il faut être curieux, explorer, apprendre au fur et à mesure, c’est l’attrait de notre métier »

La collaboration avec Atlancad

« En cherchant sur internet, Atlancad ressortait souvent pour les formations. »

Nicolas LELIEVRE a envoyé des collaborateurs d’INGEROP en formation chez Atlancad en 2015. « C’est un organisme de formation connu dans la région. »

“J’ai rencontré un gros problème avec Revit 2021 qui ne voulait plus s’ouvrir. J’ai tout essayé en m’appuyant sur mon expérience mais j’ai dû me déterminer à appeler quelqu’un pour me dépanner. J’ai appelé le support technique d’Atlancad et j’ai transmis ma demande à Mikaël DETOUR. Il a pris le temps de chercher l’erreur et a trouvé la solution à la panne.

Je travaille avec Yves-Laurent MARTIN, le directeur des agences de Lille, Rennes et Strasbourg. Nous échangeons sur différents sujets et sur des potentielles interventions d’Option BIM. Yves-Laurent est super agréable.”

Expression libre

“De la modélisation 3D à l’intégration des éléments d’exploitation maintenance puis 4D et 5D. Peut-on être allé au bout des choses ? qui a poussé les fonctions vers la faisabilité ? Des sujets sont très importants à intégrer (ajout d’un niveau sur une maquette, créer des plages de vues, des plans de coupe, savoir géoréférencer une maquette, exploiter le logiciel de modélisation comme il faut), pour les maîtriser, il faut se former.

Il existe un réel décalage entre la demande de la maîtrise d’ouvrage, la modélisation des BE et la compréhension des entreprises d’EXE. La 3D passe parfois pour un effet de mode, son utilité n’est pas comprise de tous et certains sont peu ou mal formés. Comment renseigner des paramètres de projet si déjà les bases de connaissances ne sont pas intégrées ? Les entreprises d’exécution sont livrées à elles-mêmes, on leur demande de plus en plus de travail et n’ont pas le temps de se former.

Il faut faire preuve de pédagogie pour partager des connaissances et obtenir les éléments demandés par la maîtrise d’ouvrage. Le BIM est perçu comme une charge supplémentaire pour les entreprises d’EXE. La maquette numérique n’est pas toujours prévue pour l’EXE. La maîtrise d’ouvrage et le BE doivent penser EXE pour adapter la demande au savoir-faire des entreprises. Ces difficultés engendrent des problématiques d’embauche et de départ de personnel. Il faut former les entreprises qui doivent, elles, être motrices, volontaires. Investir sur le capital humain c’est avoir tout à y gagner.

Proposer des sujets dans l’air du temps c’est bien mais dans la région Alsace c’est trop tôt. Les régions de Marseille et Toulouse, la Bretagne, le Nord sont montées en compétences ces dernières années.”

OPTION BIM
104 rue du Marechal Foch
67380 Lingolsheim

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